L'écriture : un processus et une production
La lecture des travaux théoriques sur les dimensions psycho-affective ou sociologique de l'écriture permet d'éclairer la complexité de l'acte d'écriture et donne des pistes de travail dont certaines seront développées ici ; les travaux en psychologie cognitive, notamment ceux de JR Hayes et LS Flower (en 1980 puis 1995) élaborés à partir de la verbalisation, par des adultes en situation d'écriture, de ce qu'ils font, mettent en lumière trois ensembles d'opérations qui peuvent permettre une organisation de l'apprentissage : la planification, la mise en texte, la révision. Ils montrent que « écrire » ce n'est pas seulement « écrire », c'est réfléchir, se souvenir, se relire, ...
C'est cette dimension de l'écriture qui nous semble davantage présente dans les nouveaux programmes de français au collège applicables à la rentrée 2016.
Nous constatons tout d'abord que ceux-ci n'imposent plus, comme les précédents, des objectifs en termes de fréquence et de longueur des productions écrites ; ils insistent sur la « diversité » et la « fréquence des activités d'écriture ». Par ailleurs, l'accent est mis sur le lien entre écriture et langue d'une part, entre écriture et lecture d'autre part, mais aussi sur l'activité d'écriture vue dans son rapport aux autres matières et à l'acte d'apprendre, celle-ci devant permettre à l'élève de réfléchir (c'est ce que l'on peut appeler « écriture de travail »). Enfin, si le texte officiel réaffirme l'importance de l'apprentissage des codes et des normes qui régissent les productions écrites, il semble opérer un déplacement intéressant en accordant une importance accrue à l'écriture vue comme un processus, celui-ci constituant un objet d'apprentissage à part entière, permettant à l'élève d'adopter une « posture réflexive » ; nous notons, pour le cycle 3 : les élèves affirment leur posture d'auteur et sont amenés à réfléchir sur leur intention et sur les différentes stratégies d'écriture, pour le cycle 4 : Stratégies permettant de trouver des idées ou des éléments du texte à produire
Enfin, pour le cycle 3, dans la partie Réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte nous pouvons lire :
- Conception de l'écriture comme un processus inscrit dans la durée.
- Mise à distance de son texte pour l'évaluer.
Nos propositions ont pour but d'accompagner les élèves au cours de ce « processus » et de mettre en place des modalités permettant la « mise à distance ».
Nous avons repris la question de l’apprentissage et de l’évaluation de l’écriture dans le chapitre 6 de notre ouvrage Maitriser l’écrit en classe de français, pages 47 à 68. Un dispositif « Les cercles d’écriture, Dans la peau d’un écrivain » (pages 139 à 184) présente les activités d’écriture collaborative et l’usage du « Grand Brouillon » (Le Goff).
C'est cette dimension de l'écriture qui nous semble davantage présente dans les nouveaux programmes de français au collège applicables à la rentrée 2016.
Nous constatons tout d'abord que ceux-ci n'imposent plus, comme les précédents, des objectifs en termes de fréquence et de longueur des productions écrites ; ils insistent sur la « diversité » et la « fréquence des activités d'écriture ». Par ailleurs, l'accent est mis sur le lien entre écriture et langue d'une part, entre écriture et lecture d'autre part, mais aussi sur l'activité d'écriture vue dans son rapport aux autres matières et à l'acte d'apprendre, celle-ci devant permettre à l'élève de réfléchir (c'est ce que l'on peut appeler « écriture de travail »). Enfin, si le texte officiel réaffirme l'importance de l'apprentissage des codes et des normes qui régissent les productions écrites, il semble opérer un déplacement intéressant en accordant une importance accrue à l'écriture vue comme un processus, celui-ci constituant un objet d'apprentissage à part entière, permettant à l'élève d'adopter une « posture réflexive » ; nous notons, pour le cycle 3 : les élèves affirment leur posture d'auteur et sont amenés à réfléchir sur leur intention et sur les différentes stratégies d'écriture, pour le cycle 4 : Stratégies permettant de trouver des idées ou des éléments du texte à produire
Enfin, pour le cycle 3, dans la partie Réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte nous pouvons lire :
- Conception de l'écriture comme un processus inscrit dans la durée.
- Mise à distance de son texte pour l'évaluer.
Nos propositions ont pour but d'accompagner les élèves au cours de ce « processus » et de mettre en place des modalités permettant la « mise à distance ».
Nous avons repris la question de l’apprentissage et de l’évaluation de l’écriture dans le chapitre 6 de notre ouvrage Maitriser l’écrit en classe de français, pages 47 à 68. Un dispositif « Les cercles d’écriture, Dans la peau d’un écrivain » (pages 139 à 184) présente les activités d’écriture collaborative et l’usage du « Grand Brouillon » (Le Goff).