Du carnet de lecture à la seconde partie de l'oral du baccalauréat sur une œuvre
La parution des derniers programmes de français au lycée a été précédée de plusieurs projets dont un qui évoquait la mise en place d'un carnet de lecture (1) que les lycéens constitueraient au fur et à mesure de leurs lectures au lycée et qu'ils pourraient présenter lors de l'oral des Épreuves Anticipées de Français.
La proposition de carnet de lecture n'a pas été retenue dans la version définitive des nouvelles modalités des EAF mais la 2ème partie de l'épreuve orale, la présentation puis la discussion à partir d'une œuvre choisie par le candidat, en est une sorte d'aboutissement.
En effet, comment préparer au mieux cette épreuve sans une habitude contractée au cours des deux années de formation (dans la continuité de ce qui a été fait au collège), de lire et de rendre compte de sa lecture à autrui ? Et quel outil mieux approprié que le carnet sur lequel garder la trace personnelle de ses lectures ? Certes de multiples activités, dans le cadre du cours, peuvent être proposées pour préparer les élèves à parler d'un livre : rédaction d'une critique, simulation d'émission littéraire, projet de scénario d'une adaptation cinématographique, jeu du procès d'un personnage... Les propositions sont nombreuses, qui permettent de construire du sens tout en motivant les élèves.
Mais se pose-t-on réellement la question de ce que signifie « interpréter une œuvre », et permet-on aux élèves de se la poser ? Car c'est bien d'interprétation qu'il s'agit, les inspecteurs, lors des réunions de présentation des nouvelles modalités de l'épreuve, le précisent clairement : il n'est pas question pour l'élève de présenter un savoir sur l’œuvre ; ce qui signifie qu'il n'est pas question non plus, pour l'examinateur, d'attendre tel ou tel sens pré-établi de l’œuvre ; d'ailleurs, si l'élève peut présenter une œuvre au programme que l'examinateur aura toutes les chances de connaître, il peut aussi présenter un livre que l'examinateur n'aura pas lu... C'est donc bien la capacité à justifier sa propre lecture, son interprétation, qui est attendue et évaluée.
Pour cela nous proposons de permettre aux élèves de se questionner sur les différentes dimensions de l'activité interprétative.
La fiche de méthodologie est une fiche qui a été élaborée avec des élèves de 2nde suite à différentes exploitations de lecture cursive ; elle donne à voir à l'élève les différentes questions qu'il peut se poser lorsqu'il interprète une œuvre. L’exemple que nous proposons est le travail d'un élève de 2nde (travail dont seule la forme a été corrigée) et qui rend compte de sa lecture personnelle du roman Check-point de J. Ch. Rufin.
Ces documents montrent comment des élèves, au seuil du lycée, peuvent s'approprier l'activité interprétative et se questionner sur une œuvre puis tenir un propos sur leur lecture.
Certes, cela ne suffira pas à nourrir la présentation attendue d'un lycéen au moment de l'épreuve du baccalauréat, mais cela lui fournira des pistes qu'il pourra approfondir, justifier par le choix de passages, par le lien avec d'autres œuvres figurant sur le descriptif et ayant été travaillées en classe.
(1) Le lecteur pourra se reporter au chapitre 9 de l’ouvrage Le temps de l’écriture de F. Le Goff et V. Larrivé, qui traite du journal de lecteur.
La proposition de carnet de lecture n'a pas été retenue dans la version définitive des nouvelles modalités des EAF mais la 2ème partie de l'épreuve orale, la présentation puis la discussion à partir d'une œuvre choisie par le candidat, en est une sorte d'aboutissement.
En effet, comment préparer au mieux cette épreuve sans une habitude contractée au cours des deux années de formation (dans la continuité de ce qui a été fait au collège), de lire et de rendre compte de sa lecture à autrui ? Et quel outil mieux approprié que le carnet sur lequel garder la trace personnelle de ses lectures ? Certes de multiples activités, dans le cadre du cours, peuvent être proposées pour préparer les élèves à parler d'un livre : rédaction d'une critique, simulation d'émission littéraire, projet de scénario d'une adaptation cinématographique, jeu du procès d'un personnage... Les propositions sont nombreuses, qui permettent de construire du sens tout en motivant les élèves.
Mais se pose-t-on réellement la question de ce que signifie « interpréter une œuvre », et permet-on aux élèves de se la poser ? Car c'est bien d'interprétation qu'il s'agit, les inspecteurs, lors des réunions de présentation des nouvelles modalités de l'épreuve, le précisent clairement : il n'est pas question pour l'élève de présenter un savoir sur l’œuvre ; ce qui signifie qu'il n'est pas question non plus, pour l'examinateur, d'attendre tel ou tel sens pré-établi de l’œuvre ; d'ailleurs, si l'élève peut présenter une œuvre au programme que l'examinateur aura toutes les chances de connaître, il peut aussi présenter un livre que l'examinateur n'aura pas lu... C'est donc bien la capacité à justifier sa propre lecture, son interprétation, qui est attendue et évaluée.
Pour cela nous proposons de permettre aux élèves de se questionner sur les différentes dimensions de l'activité interprétative.
La fiche de méthodologie est une fiche qui a été élaborée avec des élèves de 2nde suite à différentes exploitations de lecture cursive ; elle donne à voir à l'élève les différentes questions qu'il peut se poser lorsqu'il interprète une œuvre. L’exemple que nous proposons est le travail d'un élève de 2nde (travail dont seule la forme a été corrigée) et qui rend compte de sa lecture personnelle du roman Check-point de J. Ch. Rufin.
Ces documents montrent comment des élèves, au seuil du lycée, peuvent s'approprier l'activité interprétative et se questionner sur une œuvre puis tenir un propos sur leur lecture.
Certes, cela ne suffira pas à nourrir la présentation attendue d'un lycéen au moment de l'épreuve du baccalauréat, mais cela lui fournira des pistes qu'il pourra approfondir, justifier par le choix de passages, par le lien avec d'autres œuvres figurant sur le descriptif et ayant été travaillées en classe.
(1) Le lecteur pourra se reporter au chapitre 9 de l’ouvrage Le temps de l’écriture de F. Le Goff et V. Larrivé, qui traite du journal de lecteur.