Lecture d'une oeuvre intégrale
Avant-Propos
La réflexion actuelle sur le « sujet-lecteur » ou, pour parler des situations scolaires, sur « l'élève-lecteur » nous a conduits à interroger la pratique de la lecture de l'oeuvre intégrale au lycée. Il s'agit pour nous de nous questionner sur les finalités de celle-ci, entre exigences des programmes et des examens et pratiques réelles de lecture des adolescents, entre didactique de la lecture et didactique de la littérature.
Nos constats de praticiens dans nos propres classes et notre expérience d'enseignants interrogateurs au moment du baccalauréat mettent en évidence la difficulté pour l'élève à appréhender l'oeuvre comme un tout de signification et la difficulté pour l'enseignant à laisser une place à l'activité interprétative de l'élève. En effet, nombre d'élèves de lycée résistent à la lecture pour des raisons diverses allant de l'absence de motivation pour des œuvres loin a priori de leur univers de référence à des obstacles liés à la maîtrise de la langue, mais aussi peut-être parce que les pratiques habituelles les laissent parfois seuls et démunis face à la découverte première du texte ; ils se contentent alors de connaître les extraits étudiés en classe et de lire quelques éléments de commentaire dans des ouvrages para-scolaires. Pourtant nous attendons tous, lors de l'entretien des EAF, que le candidat connaisse l'oeuvre, qu'il se la soit appropriée sans se limiter à quelques extraits, qu'il soit capable d'émettre un jugement personnel, en lien avec l'objet d'étude, qu'il ait des connaissances sur celui-ci, qu'il ne récite pas, qu'il assume ce qu'il dit, qu'il soit capable de justifier son propos et d'exprimer le lien avec la problématique.
Nous nous sommes donc demandé comment favoriser le transfert de la compétence de lecture analytique du texte court à la lecture de l'oeuvre intégrale ; pour cela, quelles tâches complexes proposer à l'élève lui permettant d'activer savoirs, savoir-faire et savoir-être ? Quel profil de sortie attendre d'un élève lecteur en fin de lycée et, donc, quelle progression proposer ?
Les travaux proposés sont le fruit d'une réflexion collective étayée par des expérimentations dans différentes classes de lycée.
Nos constats de praticiens dans nos propres classes et notre expérience d'enseignants interrogateurs au moment du baccalauréat mettent en évidence la difficulté pour l'élève à appréhender l'oeuvre comme un tout de signification et la difficulté pour l'enseignant à laisser une place à l'activité interprétative de l'élève. En effet, nombre d'élèves de lycée résistent à la lecture pour des raisons diverses allant de l'absence de motivation pour des œuvres loin a priori de leur univers de référence à des obstacles liés à la maîtrise de la langue, mais aussi peut-être parce que les pratiques habituelles les laissent parfois seuls et démunis face à la découverte première du texte ; ils se contentent alors de connaître les extraits étudiés en classe et de lire quelques éléments de commentaire dans des ouvrages para-scolaires. Pourtant nous attendons tous, lors de l'entretien des EAF, que le candidat connaisse l'oeuvre, qu'il se la soit appropriée sans se limiter à quelques extraits, qu'il soit capable d'émettre un jugement personnel, en lien avec l'objet d'étude, qu'il ait des connaissances sur celui-ci, qu'il ne récite pas, qu'il assume ce qu'il dit, qu'il soit capable de justifier son propos et d'exprimer le lien avec la problématique.
Nous nous sommes donc demandé comment favoriser le transfert de la compétence de lecture analytique du texte court à la lecture de l'oeuvre intégrale ; pour cela, quelles tâches complexes proposer à l'élève lui permettant d'activer savoirs, savoir-faire et savoir-être ? Quel profil de sortie attendre d'un élève lecteur en fin de lycée et, donc, quelle progression proposer ?
Les travaux proposés sont le fruit d'une réflexion collective étayée par des expérimentations dans différentes classes de lycée.